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Élections en Haïti : Manœuvre de reprise de pouvoir et de pérennité : Approches et comportements des acteurs
Aujourd’hui, c’est la fraude massive faite par la violence ou l’achat de votes qui donne accès aux postes électifs, principalement celui de la magistrature suprême de l’État. Pour la population hattienne, les élections deviennent un exercice de corruption. Si l’organisation des élections apparait une exigence démocratique, elle ne produit pas le résultat escompté sinon une déstabilisation de la société causée par des fraudes massives et des irrégularités venant de tous bords. L’application de ce mode de prise de pouvoir imposée par l’Occident est encore inadaptée à la mentalité haïtienne habituée depuis 1986 aux manifestations et aux violences de rues… Loin de correspondre à une simple pratique de vote dans leur mise en œuvre, les élections deviennent un exercice frauduleux que tous les démocrates contestent … La notion de démocratie participative est souvent un simple discours de populiste assoiffé de pouvoir. Depuis des décennies, les manifestations de rues deviennent la règle après chaque élection. Ce déchainement populaire met en péril la stabilité politique et trouble les activités socioéconomiques.
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Choc du populisme et de la gauche en Haïti - L'envers et le revers du mouvement lavalas
La démocratisation de la politique haïtienne, initiée en 1986, présente trois caractéristiques qui la distinguent des autres mouvements révolutionnaires observés dans d’autres pays. La première, qui n’est sans doute pas la plus importante, est la longue durée de vie d’une mouvance inorganisée qui a pourtant entretenu son petit jardin électoral et devient même une réalité sociale, voire un enjeu politique. La deuxième, c’est que les gouvernements lavalas, qu’il s’agisse de ceux d’Aristide ou ceux de Préval, – chacun étant élu ou s’est fait élire plusieurs fois – se sont inscrits dans un contexte marqué par la méfiance de la gauche qui leur avait pourtant préparé le terrain avec ses capacités de nuisance. La troisième, c’est que cette mouvance qui était très mal perçue au début par la communauté internationale et qui était évidemment dépréciée par la bourgeoisie haïtienne a pu se maintenir au pouvoir pendant vingt longues années.
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