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Fraudes massives et nombreuses De l’incivisme et de l’illettrisme
Les pratiques et les dispositions structurales ou institutionnelles semblent aller dans le sens de la formule de la continuité, plutôt que de la rupture; elles répondent autant à la notion du modèle qu’à celle du paradigme qui le prolonge. En voulant, à répétition, contourner les règlements édictés pour en venir à la contestation dans les rues, cette pratique laisse la place à la subjectivité. L’électeur haïtien évolue à travers ses repères et espaces propres et conserve sa spécificité. Cette dernière ne se soumet point aux dictats de la loi. J’essaye donc, de déconstruire un processus électoral aux angles de facteurs plutôt subjectifs, incivisme et illettrisme. Les observations répertoriées me permettent d’évacuer la notion de simplicité conceptuelle liée au modèle. Cette approche anthropologique me permet d’ analyser le comportement des acteurs durant le cycle électoral. Le substratum est haïtien, une société arriérée et incivile dans ses fondements. La démonstration tient du paradigme, et non d’un modèle qui n’existe nulle part ailleurs. Il ne suffira pas d’introduire la technologie, d’épurer les listes électorales, de mettre les bureaux de vote a proximité des électeurs, de former les membres de l’appareil administratif. Rien ne peut conduire à des élections (honnêtes ou malhonnêtes, crédibles ou non, frauduleuses ou non), si on n’est pas disposé à en accepter les résultats. Cet essai ne prétend pas donner des voies de sortie et ne fait aucune recommandation. Il opère dans un registre critique, dès lors, il décrit des observations ; il décrypte et amorce une explication des comportements des habitants de la cité face à un exercice suranné : la conduite de joutes électorales
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7 février 1986 : Enjeux, problèmes, enseignements
Alors que l’observateur local, comme étranger peut avoir un sentiment de débâcle généralisée, une nouvelle vie associative émerge lentement, à la recherche d’une légitimité, au-delà et malgré l’ampleur de la répression libérale sournoise et l’embrigadement publicitaire et la massification des moyens de communication (mass media et téléphonie cellulaire) qui ont vite fait, d’envahir l’espace publique, vidant ainsi les lieux de débat de leur sens premiers et de leur sens contenu. Malgré cela, le mouvement démocratique du peuple haïtien demeure toujours vivant et fatalement djanm. Dans cet espace-temps apparemment informe où tout est remis en cause et qu’en même temps aucune voie (unanime) n’est proposée, il se pose le problème de la conformité de nos questionnements, leur validité qui prendrait source ou construirait sa base autour d’un consensus national, à partir de voix autorisées à nous représenter et autour d’un dialogue dont le contenu n’est point connu d’avance. Aussi le débat entamé dès les premières heures de ce vendredi 7 février 1986, depuis le macadam de Port-au-Prince, jusque dans les 140 communes de la République, pour s’infiltrer dans toutes nos communautés diasporiques demeure-t-il ouvert et urgent, aujourd’hui même. Lucie Carmel Paul-Austin
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La transition haïtienne 1986-2006 comme construction théorique
Armée des outils de la « critique théorique », elle entreprend son analyse en s’appuyant sur la réalité telle que resté à travers l’œuvre de deux éminents au- teurs haitiens : Lyonel Trouillot et Franckétienne. Les écrits de ces deux gures de la littérature contemporaine mettent en relief « le dilemme de la stagnation »,l’un exprimant « les préoccupations du moment », l’autre inventant « des mots pour extirper la douleur, le délire, le déraillement ».Gotson Pierre, Alterpresse, 31 janvier 2013
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