Quand l’élite dominante se retire de la gestion du patrimoine national, tout en maintenant autour d’elle des cloisons étanches qui ne se prêtent qu’à une très faible capillarité sociale, quand elle choisit la politique de doublure, non comme un pis-aller de conjoncture, mais comme une option systématique, c’est la nation elle-même qui s’appauvrit, et c’est l’avenir de la démocratie qui est sérieusement compromis.
(…) La remise en cause des élites survient lorsque l’ensemble du système élitaire apparaît improductif, c’est-à-dire lorsqu’aucune élite ne semble maîtriser le présent ni surtout l’avenir, et lorsqu’aucune autre n’apparaît offrir une alternative crédible.
Michel Soukar