"Dire la corruption dans ce beau pays de la tolérance face au « dégagé populaire » attire immédiatement des regards courroucés conduisant à faire taire ceux qui ont le courage... Dire la corruption dans ce beau pays frise le crime contre la loi de l’omerta... Dire la corruption, c’est aussi engendrer une cassure et une rupture du rythme endiablé de cette merengue d’escroquerie où chacun attend son tour ... Une centaine de pages pour résumer des dépenses mirobolantes dépassant le milliard de dollars américains dans un pays ou le PIB n’est que 8 milliards... Une centaine de pages pour présenter l’architecture d’un système où tout semble être construit sur la vase... Une centaine de pages pour établir un tableau ragoutant et dégoutant où l’homme haïtien se trouve exclu du banquet gargantuesque et pantagruélique... Une centaine de pages pour lancer un cri et dénoncer le pillage du pays le plus pauvre de l’Amérique... Auguste D’MEZA"