En Haïti, l’habitude est acquise de considérer le chef de l’État comme « un monarque souverain d’un pouvoir absolu ». Corriger cette méprise, c’est créer les conditions d’un débat susceptible de privilégier les forces de l’esprit, pour que nos dirigeants politiques renoncent, enfin, à la stratégie de la terreur, pour que les membres de la classe politique haïtienne retrouvent dans la modération et dans la tolérance le chemin de la concertation, du droit et de la démocratie. Il n’y a pas de salut pour la République d’Haïti, sans que soient changées les mentalités désuètes et décrépies, les structures archaïques et anachroniques qui font de l’Haïtien un loup pour son frère. Nous devons affirmer notre cohérence autour d’un projet de société qui privilégie l’amour de la patrie, le culte des aïeux et le respect de l’autre, avec la certitude que nous pouvons vivre les réalités de notre époque. Anthony George-Pierre