Le Vodou Ayisyen, de par sa richesse et sa complexité, peut être approché sous plusieurs angles : historique, sociologique, ethnologique, culturel, religieux, philosophique, politique, économique… Ce livre est une approche socio-historique du Vodou comme outil de combat utilisé par les Africains déportés sur l’Île d’Ayiti par les Espagnols d’abord, puis massivement par les Français. Ils seront installés dans les plantations coloniales, réduits à l’état de bête de somme et traités comme des objets, dépouillés de leur identité, sans personnalité propre. Dans ce livre, nous faisons état des stratégies élaborées par les victimes pour ne pas disparaître totalement en tant qu’humain face à cette vaste entreprise criminelle conçue par les puissances occidentales assoiffées de gain facile à l’aube du capitalisme. Nous démontrons comment les forces conjuguées des puissances européennes dites civilisées : Espagne, Portugal, France, Angleterre, Belgique, Vatican (Italie) se sont toutes liguées contre l’Afrique et les noirs africains transformant l’océan Atlantique en un cimetière à ciel ouvert dans le transport de leurs marchandises humaines vers les Amériques. Il faudra retenir pour l’histoire que la Russie des Tsars ne participa pas à cette bacchanale et figure parmi les premiers pays d’Europe à reconnaître l’Indépendance d’Ayiti face à une France Hostile après la défaite de Napoléon Bonaparte à Vertières. Le Vodou aura servi de rempart culturel permettant aux Africains de conserver leur identité comme peuple. Le Vatican s’est servi du catholicisme pour réduire leurs victimes à leurs plus simples expressions dans les colonies françaises, espagnoles et portugaises, tandis que l’Angleterre utilisait le protestantisme pour enseigner le christianisme à leurs soumis, apparents tout au moins.